Eylau: Precis Des Travaux de la Grande Armée
Journal des opérations du siége de Breslau
Pièces Annexées au Cinquante-Unieme Bulletin de la Grand Armée.
Journal des opérations du siége de Breslau par le corps d’armée du prince Jérôme-Napoléon, depuis le 7 décembre 1806, jusqu’au 9 janvier 1807.
La place de Glogau s’étant rendue, le 2 décembre au général Vandamme qui se trouvait à la tête de la division des troupes du roi de Wurtemberg, ce général reçut, le 4, l’ordre de se porter sur Brelau pour investir cette place sur la rive gauche de l’Oder, tandis que le prince Jérôme, qui était à Kalisch avec deux divisions bavaroises, devait venir par la rive droite en compléter l’investissement et prendre le commandement général.
Le général Vandamme envoya trois régimens de cavalerie wurtembergeoise, sous le commandement du général Montbrun, commencer l’investissement de Breslau, et arriva lui-même le 6 à Lissa, avec la tête de l’infanterie.
Le 7, le général Vandamme reconnut à la hâte avec le général Pernety, commandant l’artillerie, et le colonel du génie, Blein, la partie occidentale de la place, dont on savait la garnison forte de 6000 hommes, et on détermina l’emplacement de deux tranchées et de deux batteries incendiaires à droite et à gauche du faubourg Saint-Nicolas, cette dernière s’appuyant à l’Oder. Les troupes bavaroises ne pouvaient arriver que le lendemain au soir au plutôt, et l’on ne pouvait songer à un établissement vers le Haut-Oder; car on avait à craindre d’être surpris par les détachemens que pouvaient envoyer les garnisons de Schweidnitz, Gladtz, Neitz, Brieg, etc.
Le défaut de travailleurs fit que, dans la nuit du 7 au 8, on ne put qu’ouvrir deux communications vers l’emplacement des batteries projetées.
Les batteries ne furent donc commencées que la nuit du 8 au 9, et en état de tirer que le matin du 10.
Le prince Jérôme arriva le 9 à Hunsfeld avec la division du général Minucci et la cavalerie aux ordres du général Lefèbvre; un pont fut établi à Cosel, et une partie de la division Minucci passa sur la rive gauche, sous le commandement du général Vandamme. Le quatier-général du prince fut établi le 10 à Lissa.
Il y avait en batterie à la tranchée de droite deux mortiers et trois obusiers; en face de la rue du faubourg Saint-Nicolas, trois obusiers de campagne; à la tranchée de gauche, trois mortiers et un obusier de siége, trois obusiers de campagne; enfin, sur la rive droite, huit pièces, tant obusiers de campagne que pièces de canon de six.
Le 10, après avoir fait tirer depuis six heures du matin jusqu’à midi, le prince Jérôme envoya au gouverneur de Breslau une sommation qui resta sans effet.
On avait eu quelques mortiers et obusiers démontés par la vétusté de leurs affùts: on attendit, pour continuer les opérations, l’arrivée de deux mortiers et de deux pièces de 24 de Glogau; mais ces derniers ne purent être mis en batterie avant le 15.
La nuit du 11 au 12, on ouvrit sur la rive droite une tranchée en prolongement de la première, pour placer les nouveaux mortiers en batterie à son extrême droite. A la gauche, on ouvrit une seconde paralléle, et on plaça les batteries à l’extrême gauche de la première, qui se trouvait beaucoup plus rapprochée des ouvrages.
On tira la journée du 11 et la nuit du 12 au 13 mais avec lenteur; les munitions étant très-peu abondantes.
Le 13, il arriva une compagnie une compagnie of sapeurs, une compagnie de mineurs, et le capitaine du génie Rolland. Jusqu’alors le colonel du génie Blein s’était trouvé à-peu-près seul pour tracer et faire exécuter les travaux, le capitaine Depanthon l’ayant aidé la seule nuit du 8 au 9, et le lieutenant bavarois Hatzy n’ayant commencé à être employé près de lui que dans la nuit du 11 au 12.
On employa immédiatement ces deux compagnies à faire des coupures importantes dans le faubourg Saint-Nicolas et sur la droite du cimetière, et à partiquer des batteries dans une seconde paralléle ouverte à droite du faubourg, dans la nuit du 12 au 13, tandis qu’à gauche on avait aussi prolongé la seconde parallèle, en y ménageant des redans pour y placer de l’artillerie légère, afin de prendre à revers les batteries de l’ennemi. On avait même poussé un boyau très-en avant et formé une petite place d’armes, d’où les chasseurs wurtembergeois pouvaient tirer sur les canonniers ennemis; mais on reconnut qu’n bras de l’Oder nous séparait de leurs ouvrages; en sorte qu’après avoir prolongé la place d’armes jusqu’à l’Oder, dans la nuit du 13 au 14, on en resta là sur la gauche.
On employa la nuit du 14 au 15 à ouvrir plusieurs zigzags pour la communication de la première à la deuxième parallèle à droite du faubourg Saint-Nicolas, et le 15 au matin tout fut prêt pour le troisième bombardement.
Il y avait à la première parallèle, à l’extrême droite, 2 mortiers et 3 obusiers; a l’ancienne batterie, au centre de la deuxième parallèle, 2 obusiers et 4 pièces de 6; à l’extrême droite de la deuxième parallèle, à gauche du faubourg Saint-Nicolas, 4 obusiers et 4 pièces de 6; enfin sur la rive droite de l’Oder, 8 pièces ou obusiers; en tout 32 pièces.
Nous eûmes deux mineurs blessés et un sapeur tué.
Le feu ayant cessé à midi, le 15, le prince Jérôme envoya une deuxième sommation qui demeura encore sans effet. Il fit demander la sortie de tous les officiers prisonniers sur parole; ils sortirent le 17, au nombre de près de 60.
On s’occupa alors de reconnaître toute la place, et le colonel Blein découvrit que le corps de la place n’était point revêtu dans deux parties fort étendues, vers la porte de Schweidnitz et celle d’Ohlau, et du Ziegle Schautz; mais qu’en avant d’un premier fossé plein d’eau, d’une largeur de vingt toises et peut-être plus, il régnait une contre-garde générale en terre, sur les saillans de laquelle étaient construites des lunettes à flancs retirés, ouvrages fraisés et palissadés, que l’ennemi n’occupait que devant les fronts revêtus du faubourg Saint-Nicolas, où étaient dirigées nos attaques, mais qui se trouvaient assez protégés par un avant-fossé de dix à douze toises de largeur, et de six à sept pieds de profondeur d’eau.
On avait eu avis que le prince de Pless, nommé major-général, d’un esprit ambitieux et remuant, réunissait des troupes et levait des paysans; qu’un aide-de-camp du roi de Prusse avait apporté une proclamation, par laquelle il invitait ses fidèles Silésiens à défendre les places, et menaçait les gouverneurs de les faire décapiter, s’ils ne faisaient leur devoir. Le prince Jérôme se détermina à faire venir la division Déroi et la brigade de cavalerie du général Mazanelli, qui étaient restées à Kalisch, afin d’entreprendre contre Breslau soit une attaque de vive force, soit un siége en règle, si les circonstances le permettaient. Ces troupes devait arriver du 20 au 21.
Il s’agissait de traverser deux fossés très-larges et très-profonds, et de s’emparer d’une double enceinte; les difficultés n’étaient pas médiocres. Suivre les méthodes lentes d’un siége, c’était appeler l’attention de l’ennemi sur des points faibles, l’y faire porter son artillerie, et s’exposer à s’en voir écrasé; car on savait que Breslau avait un arsenal comme place de dépôt de la Silésie.
Il fallait donc fossés, et tenir l’ennemi tellement en haleine sur plusieurs points, qu’il ne pût soupçonner le véritable point d’attaque.
Le colonel Blein proposa un équipage de pont sur chevalets et sur bateaux, pour passer les deux fossés de la porte de Schweidnitz: avec des troupes bien déterminées, ce passage pouvait se faire de vive force, et l’ennemi pouvait y croire. Il fit en même temps construire des radeaux, au moyen d’échelles réunies deux par deux, soutenues par des tonneaux vides, et couvertes de planches. Tous ces moyens de passage furent réunis dans la journée du 22, à la queue du faubourg de Neudorff, vis-à-vis la porte de Schweidnitz; en sorte que l’ennemi, qui ne manquait pas d’espions de ses faubourgs, crut que le passage serait tenté sur ce point. On avait fait prendre, à dessein de le mieux tromper, tous les bateaux qui étaient dans l’Ohlau, pour les porter sur le même point.
On devait, à la nuit tombante, transporter tous les radeaux au faubourg d’Ohlau, pour tenter le véritable passage. Trois cent cinquante outils, 90 gabions, 100 fascines étaient prêts à être transportés aussi pour former un établissement dans les ouvrages de l’enveloppe extérieure.
On avoit demandé le nombre d’hommes nécessaires pour tout ces objets; mais les ordres ne furent point exécutés, et l’on fut obligé, pour transporter les radeaux, d’employer les troupes même destinées à
attaque. Ces troupes n’avaient en rendez-vous qu’à quatre heures du matin au faubourg d’Ohlau, l’attaque ne pouvant avoir lieu qu’à cette heure, à cause du clair de lune, en sorte que l’on ne jeta le premier radeau dans l’avant-fossé qu’à cinq heures. Ce radeau avoit 30 pieds de long il en fallut jeter trois autres de 12 à 15 pieds pour pouvoir atteindre l’autre rive. Les sapeurs, neufs à une telle manoeuvre, furent lents à lier les radeaux ensemble: un officier ivre vint se jeter sur ces radeaux, et embarassa la manoeuvre à point extrême: deux soldats de ceux qui portoient un radeau, ayant été tués par un boulet, peut être unique dans tout le tems de cette manoeuvre; tous les autres prirent la fuite; enfin à sept heures du matin, le caporal des sapeurs français s’étant jeté à l’eau, avait amarré le pont de radeaux aux palisades de la lunette du point d’attaque; mais il était presque jour, et l’on ne pouvait plus avoir le tems de former un établissement à couvert du bastion d’Ohlau, pour soutenir l’attaque trop tardive: le colonel Duveyrier et le capitaine de sapeurs Ramonnet, qui devaient passer les premiers à la tête des troupes, s’étant consultés avec le colonel du génie, on se décida à renoncer à cette attaque que l’ennemi n’avait point découverte jusqu’alors. A peine la tête de la colonne eût-elle commencé ce mouvement rétrograde, qu’elle fut accueillie par un feu de mousqueterie et de mitraille assez vif, mais qui ne nous fit point de mal. Les lieutenans du génie bavarois Hatzi et Ettlinger, ce dernier venu avec la division Deroy, étaient à cette attaque.
L’attaque de la porte de Schweidnitz où se trouvait la compagnie de mineurs et le capitaine du génie Roland, et qui avait été abandonnée de prime-abord l’ennemi ayant fait feu immédiatement, et plusieurs autres fausses attaques sur la porte Saint-Nicolas et par la rive droite de l’Oder, avait fortement occupé l’ennemi. Le feu de toutes les batteries, plus vif et plus soutenu, incendiait la ville en même tems; en sorte qu’avec plus de tems et une nuit plus obscure, on aurait pu s’attendre à un succès complet sur le bastion d’Ohlau. Il y avait des radeaux prêts pour une longueur de 200 pieds; et dans la supposition la moins avantageuse, on s’établissait du moins sur la première enveloppe de la place.
Le prince Jérôme, rappelé par l’Empereur, avait laissé la direction des affaires du siége au général Vandamme, sur la rive gauche de l’Oder, le général Deroi restait, sur la rive droite.
A peine le général Vandamme, avait-il renvoyé les troupes dans leurs cantonnemens, que le général Montbrun, en observation sur les routes d’Ohlau et Strehlen lui donna avis du mouvement du prince de Pless sur ce dernier point, où il avait déjà réuni un corps de 4 à 5000 hommes avec six pièces de canon.
Le général Vandamme envoya sur-le-champ la division bavaroise du général Minucci à la rencontre du corps d’armée du prince de Pless. Elle l’attaqua le 24 et le mit en déroute, après lui avoir pris ses canons et 800 hommes.
Au retour de la division Minucci, le général Vandamme, qui avait ordonné la construction de quatre nouvelles batteries, pour y établir huit pièces de 24, six pièces de 12 et deux mortiers qui arrivaient de Glogau, afin d’incendier complètement la ville, crut devoir faire part au gouverneur de Breslau de la défaite du prince de Pless et des moyens qu’il avait de détruire cette riche capitale. Il était à présumer qu’une population de 60 à 70,000 ames ne serait point sacrifiée à la conservation d’une place qui ne devait son salut qu’à douceur de la température, et qui n’avait qu’une garnison de 5 à 6000 hommes, sur laquelle le gouverneur même paraissait peu compter. Le gouverneur n’accorda d’abord aucune croyance à ce que lui fit dire le général Vandamme; cependant, mieux informé quelques heures après par ses propres espions, il demanda un armistice de vingt-quatre heures, et le colonel Duveyrier qu’on lui avait offert pour capituler.
Le colonel Duveyrier n’était pas encore dans la place que le gouverneur, sur le frivole prétexte que l’on continuait les travaux à la tranchée, rompit l’armistice et déclara que les circonstances ayant changé, il ne voulait plus entendre à aucune capitulation. Il avait sans doute reçu du prince de Pless l’avis d’une nouvelle tentative pour le secourir.
Le général Vandamme, devinant les motifs du gouverneur, se résolut à bien le renfermer dans sa place, en prolongeaut la tranchée de droite, de manière à défendre les nouvelles batteries et à envelopper les faubourgs jusqu’à la route de Strehlen, le terrein devenant en cet endroit d’un accès dificile par les coupures et les fossés pleins d’eau. Il ordonna aussi des abattis et des coupures entre l’Ohlau et le village de Hubé, pour empêcher l’ennemi de sortir par la route d’Ohlau. Le terrein entre l’Ohlau et l’Oder est un marais presque impraticable, où il ne pouvait s’engager. En même tems il envoya le général Montbrun avec ses trois régimens de cavalerie et trois bataillons d’infanterie légère wurtembergeoise sur le point d’Ohlau, auprès duquel il y a un pont sur l’Oder. Le point de rassemblement du prince de Pless était à Brieg; le général Montbrun pouvait, de quelque côté qu’il voulût, marcher sur Breslau, se porter sur ses flancs et lui couper sa retraite.
Tous les ouvrages contre la place, toutes les batteries se trouvèrent prêtes le matin du 29, et elles tirèrent sans discontinuer, se reposant 4 heures, après 3 heures de feu. Ce même jour, le général Vandamme apprit que le rassemblement du prince de Pless s’était grossi jusqu’à former un corps de 12 à 13 mille hommes. Il renvoya sur le-champ la division Minucci à Ohlau, pour renforcer ce point et appuyer le général Montbrun; mais dans le même tems le prince de Pless s’était mis en marche de Brieg sur Strehlen et sur la route de Schweidnitz. Se dérobant à la surveillance du général Montbrun, et surprenant les piquets que nous avoins sur ces deux routes, il arriva à 5 heures du matin. le 30, après une marche de nuit forcée à la hauteur de Kleinbourg où le général Seckendorf, commandant la division de Wurtemberg, avait son quartier-général.
A peine le général Vandamme en fut-il informé, qu’il porta contre lui le bataillon bavarois du colonel Bercheim sous le commandement du colonel Duveyrier, le faisant soutenir par le 13e. régiment, nouvellement arrivé au blocus. Ce bataillon, un bataillon du 13e. une compagnie de chasseurs de Wurtemberg, et un escadron de cavalerie suffirent pour contenir le corps du prince de Pless, l’attaquer ensuite, et le mettre dans la déroute la plus complète.
Le général Vandamme avait envoyé un des ses aide-de-camp à travers les postes ennemis, pour prévenir les généraux Minucci et Montbrun de l’attaque du prince de Pless. Ils marchèrent long-tems sur son flanc sans pouvoir trouver de débouchés pour l’attaquer; enfin ils atteignirent le lendemain matin, près de Schweidnitz, la queue de ses colonnes; on fit environ 1800 prisonniers en tout, et on prit sept pièces de canon. Le prince de Pless éprouva une perte réelle de 4 à 5 mille hommes, à cause de la désertion. Il se retira à Schweidnitz, où le colonel Duveyrier entra pour redemander les sauve-gardes enlevées et maltraitées par ses troupes.
Le feu contre la place n’avait point cessé pendant toute cette affaire. Les gardes des tranchées, fermes à leur poste, avaient repoussé plusieurs tentatives de sortie de l’ennemi, trop faible pour donner la moindre inquiétude. Le gouverneur de Breslau ne pouvait en croire ses propres yeux, et quoiqu’ayant compté sur un secours, il se persuada que le mouvement qu’il voyait autour de lui était une ruse du général Vandamme pour l’attirer hors de la place. On pourrait à peine croire un tel fait, s’il n’en fût convenu lui même. Le gouverneur ne voulait pas non plus croire à la reddition de Glogau, s’en rapportant plutôt à une lettre mal datée, trouvée sur un soldat prisonnier, qu’à la parole du général Vandamme et à toute vraisemblance. Un ami du gouverneur ayant eu la permission d’entrer à Breslau le 1er. janvier 1807, pour y redemander sa femme, put à peine le convaincre de la vérité de ces faits. Il convint alors qu’ils n’avait plus d’espoir d’être secouru, et que, s’il venait à geler assez fortement, il n’était plus à l’abri d’un coup de main. Mais il differa encore de se rendre, parce qu’un général du génie enfermé avec lui, l’excitait, pour son amour-propre personnel, à ne point rendre une place qui n’était point attaquée. Dans le fait, tout l’artillerie n’avait été dirigée que contra la ville.
Les choses sont dans cet état aujourd’hui 3 janvier; ce n’est plus la peine d’entreprendre un siège en règle, dans lequel l’avantage serait tout pour l’assiégé, à cause de sa grande supériorité en artillerie. On attendra la gelée qui ne peut enfin tarder à décider le gouverneur à rendre la place. Il aura à se reprocher d’avoir, par une résistance insignifiante, fait le malheur d’une très-riche et belle ville qui n’était point destinée à une telle calamité.
Une lettre du général Vandamme, reçue à neuf heures du soir, annonce que la ville a capitalé, et que la garnison prisonnière de guerre défilera le 7.
Le général Pernety pense qu’il a envoyé, pendant le siége environ 10,000 boulets, obus ou bombes dans la place, qui nous en a envoyé en revanche cinq ou six fois autant. L’artillerie de Breslau a prouvé qu’elle était d’une bonne école; elle a festonné nos tranchées et fait beaucoup de coups d’embràsures. Nous avons cependant à peine eu cinquante tués ou blessés.
La compagnie de sapeurs a perdu le sapeur Palonelle qui a eu la tête emportée d’un coup de boulet à une batterie; le 16 décembre; le 23, à l’attaque du faubourg d’Ohlau, le sapeur Line en fut blessé au bras droit d’un biscayen. Les sergens Villemain et Augustin, le fourrier Cloudt se sont très-bien conduits.
Le capitaine en premier, Ramonnet, est un officier très brave et de beaucoup de mérite, ainsi que le capitaine en second, Cheret, ayant 25 ans de service.
Dans la compagnie des mineurs, il y eut huit blessés, savoir: le sergent-major Flosse, et le mineur Haag, le 13, à coupure du faubourg Saint-Nicolas; les mineurs Ganglaek et Prévôt, le 15, à une batterie; le mineur Hellmaire et le tambour Vincent, à l’attaque de la porte de Schweidnitz, le 23; le caporal Aubry, le 30, à l’affaire du prince de Pless; et le mineur Choué, le 1er, janvier, à la coupure de la route de Schweidnitz. Cette compagnie, toujours au poste le plus périlleux, a parfaitement servi. Le capitaine en premier, Ritiez, est très-bon officier. Le capitaine Conti et le lieutenant Collin ont servi avec beaucoup de zèle.
Le capitaine du génie Rolland et les lieutenans bavarois Elltinger et Hatzi ont eu un service pénible et dangereux, les batteries de la second parallèle ayant été ouvertes à une très-petite distance de la place. Ils ont tous parfaitement rempli leurs devoirs.
M. Ettlinger a été atteint, le 30 décembre, à l’epaule et à son casque, d’un éclat d’obus, qui ne lui a fait qu’un légère contusion. M. Hégel, lieutenant wurtembergeois, a servi aussi près du colonel Blein pendant une partie du siége, et a rendu des services importans.
A Cosel, devant Breslau, le 3 janvier 1807.
Le colonel du génie, Signé, BLEIN.
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