Eylau: Precis Des Travaux de la Grande Armée
Une autre Lettre de Pleniportentiary britannique en Réponse à la Lettre de Tallyrand de 11 août : 14 août 1806
Paris, ce 14 août 1806, à deux heures, p.m.
No. XXIII. – Monsieur, Nous croyons devoir prévenir V. Ex. que, de très-bonne heure dans, la matinée du 12 du courant, nous avons transmis à leurs à celles de leurs Exc., reçue le 11 du même mois. Dans cette réponse, nous nous sommes appliqués à indiquer de nouveau les points qui nous paraissaient exiger, sons une forme quelconque, une explication préalable pour nous autoriser en conformité avec nos instructions, à poursuivre la négociation actuelle.
Le silence de leurs Exc. les plénipotentiaires français a cet égard, nous donne lieu à présumer que dans le moment actuel nous ne devons pas nous attendre à une pareille explication de leur part.
C’est d’après cette idée que nous desirons mettre un terme à l’attente générale des deux nations, vu le peu d’apparence qu’il y a de le voir réalisé. Nous sentons que la demande que nous faisons dans de pareilles circonstances des passeports pour notre retour, pourrait être susceptible d’interprétations d’une nature à retarder l’heureux moment où les vues du gouvernement français se rapprocheront d’avantage de celles qu’on lui avait supposées. C’est pour ôter jusqu’à la possibilité d’un pareil inconvénient que nous croyons devoir assurer votre Exc. qu’une démarche quelconque qui aurait l’effet de mettre des obstacles au renouvellement de la négociation serait par là même contraire à nos intentions; malgré que par les raisons que nous avons détaillées, nous nous voyons obligés de mettre un terme à notre mission.
Il ne nous reste plus que d’assurer votre Exc. que si, pour le bonheur des deux nations, il arrivait que nous nous fussions trompés dans l’induction que nous avons tirée du silence des plénipotentiaires français, nous attendrons pendant un tems raisonnable les explications que leurs Exc. pourraient avoir à nous communiquer.
Pour prévenir cependant la répétition d’une demande aussi pénible pour nous de faire, qu’il le serait à V. Exc. de la recevoir dans le cas où les négociations n’auraient point une issue favorable, nous la prions de nous munir des passeports necessaires pour nous et notre suite, pour être mis en usage selon les circonstances.
Nous avons l’honneur de renouveller à V.Exc. les assurances de notre haute considération.
LAUDERDALE, YARMOUTH.
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