Eylau: Precis Des Travaux de la Grande Armée
Lettre d’un gendarme de la maison du roi, à sa femme: 17 octobre 1806
De Klostereib, le 17 octobre 1806.
Depuis cinq jours nous n’avons à manager que du mauvais pain; tous les chevaux qui nous restaient tombent de fatigue. Il n’est resté que seize hommes du régiment de la reine, du régiment des carabiniers et du régiment d’Aschersleben. Le prince Louis-Ferdinand est mort, le prince de Hohenlohe mortellement blessé; le roi deux fois blessé; le prince Guillaume de Brunswick et le duc de Brunswick blessés, tout notre bagage a été pris. Depuis dix-huit jours nous avons pas été payés. Les Français sont toujours derrière nous. On dit que la paix se fera bientôt. Nous marchons d’ici vers Magdebourg, où nous serons peut-être encore battus.
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