|
Les Italiens dans l'Armée napoléonienne: Des légions aux Armées de la République italienne et du Royaume d'Italie[1]By Professor Francesco Frasca, Professeur à l'Université de Rome "La Sapienza" per capitano, per padre, per capo spirituale?" A Bonaparte liberatore (Bologne, 1797) Ugo Foscolo[2] IntroductionL'Armée cisalpine, toujours considérée par les Français comme "troupe auxiliaire" d'un état satellite, fut le premier et le plus efficace des creusets de l'indépendance et de l'unité de l'Italie ; elle joua un rôle de premier ordre, non seulement dans le Royaume d'Italie, mais après 1814: les anciens soldats vont être en effet les plus fermes soutiens du mouvement unitaire et libéral. Toutefois elle ne combattit jamais toutes forces réunies, Bonaparte aura soin d'employer ses divisions, composées comme les divisions françaises, séparément sur les divers théâtres d'opérations, pour ne pas donner à cette Armée conscience de sa force et du rôle qu'elle pouvait jouer si elle était utilisée pour des fins nationales à savoir: l'indépendance et l'unité de l'Italie. En fait, si, à l'époque du Triennio rivoluzionario (1797-1799) Bonaparte et les patriotes cisalpins avaient convenu la création d'une Armée pour la défense de la République cisalpine "une et indivisible", les rapports de forces sont en effet très défavorables aux Cisalpins, auxiliaires italiens de l'Armée d'Italie. D'autre part le Directoire dans les instructions, presque contradictoires, qu'il envoyait à Bonaparte, il lui recommandait "de mettre des bornes à leur enthousiasme"; de "ne pas les encourager trop fortement à l'indépendance" et "de les maintenir dans des dispositions favorables". Finalement, Bonaparte décida la création de l'Armée. Mais encadrée par des officiers français, elle eut d'ailleurs le général De Vignolle pour ministre de la Guerre. Pour le patriote milanais Francesco Melzi d'Eril, qui sera ensuite le vice-président de la République cisalpine, l'armée était le premier et plus efficace des creusets de fusion des Italiens de toutes les classes et de toutes les régions ; donc elle représentait "une question politique", moyen pour une autonomie réelle de la République, dont l'évolution devait être proportionnelle à la réduction progressive de la force de l'Armée d'Italie. Elle ne fut toutefois pas seulement dans les intentions de Bonaparte, un simple instrument militaire au service de sa politique d'expansion en Italie et en Europe, mais aussi un moyen d'assurer à l'Armée française des effectifs à bon marché. Il y a eu donc un profond malentendu entre Paris et Milan. Bonaparte pensait en terme de Realpolitik et son offre d'en permettre la création s'inscrivait parfaitement dans sa stratégie en Italie. Les LégionsAyant séparé Piémontais et Autrichiens, Bonaparte, après les combats de Cairo Montenotte et de Mondovi, obligea le roi de Sardaigne à l'armistice de Cherasco, il battît les Autrichiens au pont de Lodi et entra dans Milan.[3] Dès lors, Bonaparte remplaça en Italie les vieilles principautés par des républiques " surs ". A Milan, Bonaparte remplaça l'Agence militaire française par l'Administration centrale de la Lombardie, qui à l'époque comprenait les territoires de la rive gauche du Pô, à savoir: la Lombardie, avec Mantoue, Bergame, Brescia, Crema, et la Valteline;[4] et transforma, par la loi du 18 août 1796, le Corps civique chargé de la surveillance des portes de la ville et de sa sécurité intérieure en Garde Nationale. Le 17 vendémiaire an V (8 octobre 1796) fut constitué la Légion lombarde. Etat Major Ce corps de volontaires (ce qui s'applique à toute la Légion lombarde) était formé de patriotes et de jacobins pour une force théorique totale de 3.741. En réalité, le 18 octobre, il avait 2 720 hommes. Le 9 novembre, la première cohorte de cette troupe reçut sur la place du Dôme de Milan, avant de partir pour l'Adige, le premier drapeau tricolore. L'origine de cet emblème dont la destinée devait être aussi brillante est restée obscure. La plus vraisemblable des hypothèses émises à ces sujets est celle qui attribue une origine maçonnique aux trois couleurs (vert, blanc, rouge) du drapeau italien. Leur apparition à Bologne, deux ans avants l'arrivée des Français, lors de la tentative de soulèvement de Zamboni et de Rolandis (1794); leurs adoption simultanée, comme sur un mot d'ordre mystérieux, en Lombardie, en Emilie et en Vénétie, dans des régions que divisaient de veilles rivalités municipales; le silence gardé comme une consigne par les contemporains sur les raisons de leur choix; enfin la présence fréquente d'emblèmes maçonniques sur les écussons, médailles ou en-têtes gravés pendant la période révolutionnaire; tels sont les principaux arguments apportés à l'appui de sa démonstration. Quelle qu'en soit la valeur, elle ne paraît pas absolument convaincante et reste difficilement vérifiable. N'est-il pas plus naturel d'attribuer l'origine du tricolore à l'esprit d'imitation qui inspirait alors toutes les manifestations extérieures du mouvement révolutionnaire, et de supposer que les républicains italiens auraient copié leur drapeau sur le drapeau français, mais en changeant une couleur pour distinguer l'un de l'autre ? Resterait alors à expliquer pourquoi le vert a été choisi. Albert Pingaud, dans son ouvrage Bonaparte président de la République italienne dit que trois hypothèses peuvent être émises à cet égard:[5] 1° Bonaparte lui-même aurait conseillé ou imposé l'adoption du vert, parce que c'était la couleur corse, qu'il devait plus tard donner à sa maison. Parmi les premiers drapeaux tricolores italiens, l'un des mieux conservés et des plus curieux est celui de la 6e cohorte de la Légion lombarde, que les Autrichiens prirent en 1799. Les trois couleurs sont disposées en trois bandes perpendiculaires à la harpe, le vert en haut, et la partie blanche est ornée d'un triangle échancré, surmonté d'un bonnet phrygien. La Légion lombarde fut présente à Arcole le 15 novembre 1796[6] et elle eut sur le fleuve Senio, à proximité de Faenza, son baptême de feu, contre les troupes pontificales. Occupée Ancône, la 4e cohorte lombarde fut envoyée à Pesaro contre des insurgés, ensuite à Urbino, qui fut prise par les Cisalpins. Après la paix de Tolentino (19 février 1797), la Légion lombarde fut à Brescia, puis à Vérone en appuis aux corps français, qui étaient engagés dans des opérations contre les troupes vénitiennes. Ensuite, une partie de la Légion lombarde s'embarqua pour Corfou, tandis que le reste fut destiné à la place de Peschiera et au Tagliamento en Frioul, où il stationna jusqu'à la signature du traité de Campoformio ( 17 octobre ), pour rentrer ensuite en Lombardie. Le 7 ventôse ( 26 février 1797) la Légion lombarde formait deux demi-brigades (1e et 2e) de 3 cohortes chacune, complétée par une compagnie d'artillerie et une compagnie de hussards. Vers la fin de 1797 la Légion lombarde cessa d'exister quand elle céda son personnel aux forces armées cisalpines en voie de constitution. En 1798, la brigade cisalpine du général Lecchi participa aux opérations du général Championnet contre les troupes napolitaines. Urbino, Gubbio e Città di Castello étaient occupés. En 1799, la 2e Légion de l'Armée cisalpine, sous le général Pino, entra en campagne, à coté de l'Armée de Rome, contre le Royaume de Naples. Les villes d'Ascoli et d'Isernia furent prises par les Cisalpins. La Légion cispadane tirera son origine de la Légion italienne, qui venait s'organiser, le 9 octobre 1796, dans les territoires de la " Fédération cispadane ", constituée par les gouvernements jacobins de Bologne, Ferrare, Modène et Reggio Emilia. Par le décret 16 octobre du Congresso Cispadano, elle fut réunie à Modène, sous le commandement du chef de brigade Angelo Scarabelli Pedoca, ci-devant général du Duc de Modène, et recrutée parmi les Jacobins modénais et les anciens soldats de Francesco III d'Este. Le 1er novembre, la Légion prit le nom de Légion " cispadane ". Le 26 février 1797 fut constituée la 5e cohorte à Bologne. Elle comptait alors 5 cohortes d'infanterie: 1e Bologne, 2e Modène, 3e Reggio Emilia, 4e Ferrare et 5e de Bologne, plus un corps d'artillerie et deux compagnies de chasseurs à cheval. Après l'occupation des Légations, en Romagne, à Faenza, fut constituée la 6e cohorte de l'Emilie. Une cohorte comptait alors 1 000 hommes. L'emploi en guerre des Cispadans, par Bonaparte, est antérieur soit à la constitution de la République cispadane, soit à la constitution de la Légion cispadane. En effet, déjà le 25 août 1796, les milices cispadanes, réunies à Reggio Emilia, avaient été employées dans des opérations à Montechiarugolo contre les Autrichiens, sortis de Mantoue. Entre-temps, la cohorte de Modène s'était réunie à Ferrare avec la Garde nationale de cette ville et celle de Mirandole, pour se diriger contre une insurrection éclatée sur les arrières de troupes françaises engagés au blocus de Mantoue. Ensuite, elle se porta en Garfagnana pour reprendre les villes de Castelnuovo et Carrara, qui étaient tombées sous le contrôle des insurgés, pour poursuivre son action à San Quirico, près de Lucques, où elle observa un corps anglais qui était débarqué. Le reste des milices cispadanes étaient de garnison dans de places sur la rive droite du Pô. En 1797, après la reddition de la place de Mantoue (2 février), les troupes auxiliaires lombardes et cispadanes de l'Armée d'Italie, furent envoyées en Romagne. A la fin de 1797, la Légion cispadane fut versée dans la Légion lombarde en voie de transformation, et devint la 3e Légion. Ces Légions constituèrent le noyau de l' Armée cisalpine, qui allait se former alors et dont le Ministre de la Guerre fut le général Martin de Vignolle, du 25 novembre au 5 mai 1799. Ses cadres, trop larges au début pour sa faiblesse numérique, durent être ramenés en avril 1798 de huit à six demi-brigades puis en novembre à quatre demi-brigades. Les 6 000 volontaires cisalpins devinrent 8 000, après la paix de Campoformio, avec l'incorporation des bataillons vénitiens et brescians de la ci-devant Armée de la République de Venise. Deux Légions polonaises (6 000 hommes) y furent versées aux ordres du général vénitien Milossewitz. Pour rallier au pouvoir les représentants de l'aristocratie, développer en eux l'esprit militaire et créer à peu de frais une pépinière de bons officiers, Bonaparte organisa un corps dénommé "Hussards de réquisition" par le décret du 24 septembre 1797, qui devait avoir 480 jeunes nobles cisalpins destinés à former treize compagnies, dont l'uniforme vert et argent était d'une splendeur si chamarrée que le peuple leur donna le sobriquet de "chandeliers d'argent". Mais de ces 480 prévus on ne réussit à enrôler que 200 jeunes. Ils avaient des obligations de service et ne pouvaient pas se faire remplacer. Ils ne furent pas réunis à la Garde Nationale, mais aux troupes de ligne. Il est intéressant de constater comment Bonaparte fit en Italie la première expérience de Garde d'honneur, qui sera destinée à être poursuivie en France et reprise en Italie à l'époque du Royaume. La loi du 4 novembre 1797 avait réparti le territoire de la Cisalpine en 7 divisions militaires (Bologne, Ferrare, Mantoue, Lonato, Milan et Cremona) pour l'infanterie, et 3 divisions pour l'artillerie et le génie (Ferrare, Mantoue et Milan). Il y eut la création à Modène d'une Ecole militaire pour la formation des officiers d'artillerie et du génie, d'un arsenal d'artillerie à Créma, d'une usine nationale d'armement a Brescia et six moulins de poudres en zones différentes du territoire de la République. Le total de la force de l'armée s'éleva à 15 000 hommes, par la réorganisation (vers la fin 1797) de 8 régiments d'infanterie, 1 bataillon d'infanterie légère, 1 corps de cavalerie et 1 corps d'artillerie. En 1798 Bonaparte constitua la Garde du Corps législatif et le Corps du Génie. Le 17 mars 1799 le général Berthier, commandant de l'Armée d'Italie déclara la nécessité d'un traité offensif-défensif entre la France et la République, qui fut accepté par le Directoire le 18 suivant. Par ce traité la République cisalpine s'obligeait à maintenir dans son territoire, comme "auxiliaires", 25 000 soldats français pour un total de 44 000 hommes et 3 500 chevaux. Enfin, par le décret du 19 frimaire an VII (29 novembre 1798), l' Armée cisalpine, organisée en 6 légions d'infanterie, en 2 régiments (1 de Hussards et 1 de Dragons) pour la cavalerie (voir Raccolta ordini, VI, page 38, à l'Archivio di Stato de Milan), fut alors incorporée dans l'Armée d'Italie Les lois des 1er décembre 1798 et 30 octobre 1801 sur la conscription, qui inscrivirent sur les tableaux 7 000 hommes, n'eut ni succès, ni suite. En 1799, lors de l'invasion autrichienne, une partie de l'Armée cisalpine fut dispersée au milieu des corps français en petits détachements, dont une partie fut bloquée par les Autrichiens et faite prisonnière à Ancône, Mantoue et Gênes, l'autre transformée en demi-brigade. Cette armée combattit aux côtés des troupes françaises en 1799, et ses débris repassèrent les Alpes avec elles ; ce furent : La 1re ½ brigade cisalpine Chef: Mazzucchelli A la solde de la France du 30 avril 1799 au 19 juin 1800, l'Armée cisalpine fut alors transformée en une Légion italique par le décret 8 septembre 1799: Le Conseil des Cinq-Cents, considérant qu'un grand nombre de patriotes italiens réfugiés en France brûlent du désir de combattre pour la cause de la liberté qu'ils ont généreusement embrassée à l'entrée des Français en Italie; qu'en outre, ils ont l'intérêt le plus pressent de rentrer dans leur patrie. Considérant que les circonstances exigent une augmentation dans nos Armées, afin de repousser l'ennemi et de fixer de nouveau la victoire sous les drapeaux de la République française, déclare qu'il y a urgence. Le Conseil, après avoir déclaré l'urgence, prend la résolution suivante : Art. 1er. Le Directoire exécutif est autorisé à créer et solder, aux frais de la République, une Légion étrangère sous la dénomination d'Italique. La Légion italique, dont l'organisation et la solde furent tout à fait semblables à celles de la Légion des Francs du Nord, se recruta de patriotes Cisalpins, Piémontais, Romains et Napolitains. Elle s'éleva à près de 8 000 hommes, fut commandée par le général de Brigade Lecchi, et passa au compte de la République cisalpine les même jours qu'y rentrèrent toutes les troupes italiennes, après la victoire de Marengo.
Notes1. Francesco FRASCA, Reclutamento e incorporazione delle truppe cisalpine nell'Armée d'Italie (Rome, Ufficio Storico dello Stato Maggiore dell'Esercito Italiano, USSME, dans Studi Storico-Militari 1992. L'auteur nous fait bénéficier ici en français, d'un chapitre de cette étude; on y verra comment la diversité des principautés italiennes de l'époque conduisit à la diversité des "Républiques surs" et à la variété des Légions et Corps de troupes auxiliaires. 2. "Qui ne voudrait de Bonaparte pour législateur, pour capitaine, pour père, pour chef spirituel ?" Rappelons que ce poète italien célèbre appartint à la Division italienne du Camp de Boulogne. Son enthousiasme envers Napoléon diminua par la suite. Voir F.E. BEAUCOUR, Lettres, Décisions et Actes de Napoléon à Pont-de-Briques et au Camp de Boulogne (Levallois, 1988), t. II, p. 50, 51 et notes 6 et 7 : Division Teulié (F.B.). 3. Du quartier général de Milan, le 8 vendémiaire an V (29 septembre 1796), Bonaparte écrivait au général Berthier: " Vous autorisez l'aide de camp Lahoz : 1°, à prendre, pour la Légion quelques officiers français qui sont surnuméraires, et qui, de bonne volonté, voudront entrer dans la Légion; 2°, à nommer le capitaine rapporteur de la Légion et les membres du conseil militaire, surtout pour ce qui regarde le bataillon étranger. Vous autoriserez l'administration lombarde à donner des brevets pour les officiers qui seront employés dans la Légion; ces brevets devront être approuvés par le général en chef et le commandant de la Légion." (Corr. Nap., II, N° 1043). Du Quartier général de Milan, 17 vendémiaire an V (8 octobre 1796) Bonaparte écrivait: "J'approuve le zèle qui anime le peuple de Lombardie; j'accepte les braves qui veulent venir avec nous participer à notre gloire et mériter l'admiration de la postérité; ils seront reçus par les Républicains français comme des frères, qu'une même raison arme contre leur ennemi commun. La liberté de la Lombardie, le bonheur de leurs compatriotes, seront la récompense de leurs efforts et le fruit de la victoire." (Corr. Nap., II, N° 1079). Du Quartier général de Milan, le 20 vedettiser an V (11 octobre 1796), Bonaparte écrivait au Directoire: " ... Vous y trouverez l'organisation de la Légion lombarde. Les couleurs nationales qu'ils ont adoptées sont le vert, le blanc et le rouge. Parmi les officiers il y a beaucoup de Français; les autres sont à l'Armée d'Italie. Le chef de brigade est un nommé Lahoz, Milanais: il était aide de camp du général Laharpe ... La Légion lombarde sera soldée, habillée, équipée par les Milanais. Pour subvenir à cette dépense, il faudra les autoriser à prendre l'argenterie des églises, ce qui vient à peu près un million... " (Corr. Nap., II, N° 1085). Légion lombarde reçut, le 12 brumaire an V (2 novembre 1796) l' ordre de Bonaparte de se rendre à Vérone: "La 1re cohorte de la Légion lombarde partira le 15 du courant, avec armes et bagages, pour se rendre à Vérone, où elle attendra de nouveaux ordres." (Corr. Nap., II, N°1146). 4. L'Administration centrale de la Lombardie fut réunie par Bonaparte, en juillet 1797, à la République cispadane, formée à la fin du 1796 avec la réunion des gouvernements provisoires de Modène, Ferrare, Reggio Emilia e Massa Carrara, et prit le nom de République cisalpine. Sa constitution reproduit presque textuellement la constitution française, son administration fut réorganisée sur le modèle français. Bonaparte nomma pour la Cispadane une Giunta di difesa generale pour l'organisation de la Légion italienne, qui devait renforcer les effectifs toujours décroissants de l'Armée d'Italie. 5. Pour l' Ordre de la Couronne de Fer voir aux Archives Nationales la cote AF IV 1709. Cf. Albert PINGAUD, Bonaparte président de la République italienne, Paris, 1914, pp. 152-153, n. 2. Ettore ROTA, Storia di Milano - L'età napoleonica (1796-1814) p. 97. 6. Du Quartier général de Vérone, le 3 frimaire an V (23 novembre 1796), Bonaparte au général Rusca: "Le général Berthier vous aura fait part, Citoyen Général, des succès de la bataille d'Arcole et du combat de Rivoli. J'ai reçu la lettre que vous m'avez envoyé du citoyen Miot. Il serait bien temps que votre Légion fût enfin organisée. Je désirerais vous appeler à l'Armée active, si vos blessures vous le permettent" Corr. Nap. , II, N° 1216. D' après la Correspondance napoléonienne voici décrite la formation de la Légion italienne: Du Quartier général de Modène, le 26 vendémiaire an V (17 octobre 1796) Bonaparte écrivait au Directoire: " ... Une Légion de 2 500 hommes s'organise, habillée soldée et équipée aux frais de ce pays-ci et sans que nous nous en mêlions. Voilà un commencement de force militaire, qui, réunie aux 3 5OO que fournit la Lombardie, fait à peu près 6 OOO hommes..." Corr. Nap. II, n° 1095; et au citoyen Calcault, le même jour : " ... La première Légion de la Lombardie est déjà organisée; la première Légion italienne s'organise. C'est le général Rusca qui commande cette Légion. Vous sentez bien que j' y aie mis un bon nombre de vieux officiers, accoutumés à vaincre et à commander..." Corr. Nap. II, N°1098). Du Quartier général de Vérone le 3 brumaire, an V (24 octobre 1796), Bonaparte écrivait au Directoire: "...Modène, Reggio Emilia, Ferrare et Bologne, réunis en congrès ont arrêté une levée de 2 800 hommes, sous le titre de 1re Légion italienne " (Corr. Nap. II, N° 1106). Carnet de la Sabretache, Nos 121/1994 avec planche du Drapeau et 133/1997, sur la Légion lombarde.
Placed on the Napoleon Series: December 2000 Editor's Note: This article was first published in Etudes Napoleoniennes Vol. IV; 1988 and is used with the permission of the editor. |
|
|
© Copyright 1995-2004, The Napoleon Series, All Rights Reserved. |
Get Involved: