Research Subjects: Biographies



1793 - 1795

Après la triste équipée d'Orval et suite à un repos à Damvillers, LOISON reprend du service sous ELIE, en octobre 1793 à l'armée des Ardennes en reconnaissance des lieux des futurs combats.

Le 24 mai 1794, employé à la division Meyer il combat sur la Sambre. Le dispositif militaire de la république sur la frontière Nord comprenait trois armées, des Ardennes du nord et de la Moselle. Ce fut l'armée de Sambre et Meuse sous le commandement de Jourdan, secondé par Saint-Just. Le comité de Salut Public les lança, contre les autrichiens devant Charleroi à Fleurus.

Tôt le matin, le brouillard se dissipa et, par un soleil éclatant, les troupes autrichiennes butent contre les positions françaises. L'âpre combat est observé d'un ballon et l'issue est fatale aux Impériaux. La frontière du Nord sera vite libérée et la Belgique occupée pour la seconde fois. Ce fut bientôt la fin de la terreur en France. Les prisons s'ouvraient et les suspects furent libérés.


Au cours du mois d'août, le général Loison fut envoyé en mission à Liège où la conquête française mettait fin pour longtemps à celle des autrichiens. L'armée républicaine exigeait de nouveaux sacrifices à la population. Vivres et logement devaient être fournis sous peine de sanctions infligées par le tribunal révolutionnaire; L'administration française installait ses commissaires qui ne furent pas toujours bien accueillis et établirent le règne de la République. Au cours de son voyage vers la cité à quelques lieues de là, Loison fit arrêter la voiture, en descendit avec ses deux aides de camp afin de se délier les jambes. Il fut fasciné par la beauté bucolique du paysage Meusien, attiré par l'aspect imposant d'un château planté en nid d'aigle sur un rocher.

Peu de temps après, lorsqu'il repartit pour Paris où il était muté, il s'arrêta encore une fois pour admirer cette position stratégique qui l'intriguait. Il se jura d'aller y voir d'un peu plus près, un jour, s'il en avait l'occasion!.

Après un long congé au sein de sa famille, Louis-Henri LOISON, contracte mariage, le 5 mars 1795, avec Aimée-Anne-Marguerite-Henriette, PROUS.

Le 13 juin, il est confirmé dans le grade d'Adjudant-Général, chef de brigade. Il y avait, auparavant, la journée du premier prairial, (20 mai). Les sans-culottes de Paris tentaient de prendre le pouvoir. Aux prises avec la crise économique. Il massacrèrent le député Féraud. Loison arracha le représentant Doulcet de Pontécoulant des mains de la populace, aidé par ses hommes.

Le mouvement réprimé, la garde nationale épurée, on ferma les clubs. Le 26 août, il rejoignit l'armée du Rhin-Moselle et sa mission terminée, reviendra à Paris. A la faveur d'une certaine indignation de l'opinion des partisans d'une restauration monarchique, l'insurrection partira, cette fois, des modérés de la capitale.

C'est la journée du 13 vendémiaire qui se prépare...



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